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Michael Brynntrup
[ ChinaGirl ]


Galerie Cortex Athletico, Bordeaux
08.09. – 07.11.2010


ChinaGirl - Galerie Cortex Athletico, Bordeaux   (08.09. – 07.11.2010)

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[text english]   [texte français]               [exhibit]   [address]


In der Ausstellung "[ ChinaGirl ]" werden im Kino der Galerie vier Filmarbeiten als Programmloop präsentiert. Die vier Filme der 80er- und 90er-Jahre werden erstmals in dieser Zusammenstellung gezeigt; das Programm ist kuratiert von Marie Canet / London.
The "[ ChinaGirl ]" exhibition includes four films presented as a loop in the gallery's cinema. Dating from the 1980s and 90s, these four films are being shown in this particular combination for the first time; the program was curated by Marie Canet, London.


MUSTERHAFT - das Ende, ein Intermezzo
EXEMPLARY - The End, An Intermezzo
8 Min. | 1985 | Super8 | col | sound [MBCFILM#12]
(Privatfilm) | (private home film)
DIE STATIK DER ESELSBRÜCKEN
THE STATICS - Engineering Memory Bridges
21 Min. | 1990 | 16mm | bw | sound [MBCFILM#32]
(Filmpuzzle) | (puzzle film)
DIE BOTSCHAFT - Totentanz 8
THE MASSAGE - Death Dance 8
10 Min. | 1989 | Super8 + 16mm | bw | sound [MBCFILM#26]
TABU V (wovon man nicht sprechen kann)
TABU V (About Which One Cannot Speak)
13 Min. | 1998 | 16mm | col | sound [MBCFILM#52]
(Tagebuchfilm) | (film diary)
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English version

Dances of Death were originally improvised performances on altars of churches and cemeteries. In the XVI century they encountered - unprecedented glory due to « the three Cavaliers of the Apocalypse » (war, starving and plague) a decimated population adopting them as a familiar spectacle. Staged in sarabande, the performance took the form of a verbal exchange- between the characters arranged into hierarchical order: from the pope to the emperor, - the cardinal to the king, the peasant to the child… Each one in turn, dancing with Death, the silent actress and supreme arbitrator. Arranged thus, these representations were the first attempt to show an image in movement, due to their principle of rapid succession.

Tabu V (1998) a diary in motion, subtitled “wovon man nicht sprechen kann” (About Which One Cannot Speak) quotes directly Tractatus Logico-Philosophicus of Wittgenstein, for who which one can’t speak « one must remain silent ». The film assembles, around the graphic representation of a pulsing heart and fragments from the year 1997. Pages blacked by writings, pictures and collages succeed one another second upon second on the cinematic ribbon. There is also the list of lovers, an extract of Cain and Abel, A Moral, adaptation that Brynntrup made in 1994 of Cain and Abel story, his self-portrait as an unruly Chinagirl… Here the Silent in which Act Up saw death, is reconsidered in the light of the Wittgenstein moral. This year, Brynntrup is sick and the reason for the pain is not explicit: is it question of a viral problem or rather chirurgical? The commandment « thou shalt not kill » is here a direct reference to the first biblical murder, Cain killing Abel, but it is also, echos sickness, the murder by contamination of a lover, a brother or a twin: of an alter ego. The super positioning of voice, textures, and the visual and lexical registers, confine the taboo to an inaudible cacophony – suffocation. A taboo stays a taboo notes Brynntrup, the diary is a mirror in front of which one can’t say everything; and if one cannot speak, one in return can make a film.

And death? Is a muse and a partner, inhabiting his pictures as the moon inhabits the sun: uncontrollably attracted, he dances with it and the film is the means to confront face to face, motion and darkness, the ghostly and light, time which conserves and eternity that deploys.

(http://chinese-girl-film.blogspot.com - Bordeaux, September 2010 - Marie Canet)
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Version française

Les danses macabres étaient à l’origine des performances improvisées sur les scènes des cimetières ou des églises. Au XIV siècle, elles connurent une gloire sans précèdent car « les trois cavaliers de l’Apocalypse » (guerre, famine et peste) décimaient les populations et firent d’elle un spectacle familier. Disposée en sarabande, la performance prenait la forme d’échanges verbaux entre les personnages rangés par ordre hiérarchique : du pape à l’empereur, du cardinal au roi, du paysan à l’enfant… Chacun dansait à son tour avec la mort, actrice silencieuse et arbitre suprême. Disposé de la sorte, le spectacle fut la première tentative de montrer une image en mouvement, du fait de son principe de défilement.

Tabu V (1998) journal filmé sous-titre “wovon man nicht sprechen kann” (ce dont on ne peut pas parler…) cite directement le Tractatus Logico-philosophicas de Wittgenstein pour qui ce dont on ne peut pas parler “il faut le passer sous silence”. Le film rassemble autour de la représentation graphique d’une pulsation cardiaque des fragments de l’année 1997. Des pages noircies d’écritures, des images, des collages se succèdent à la seconde sur le ruban filmique. Il y a aussi la liste des amants rencontrés, l’adaptation que Brynntrup réalisa en 1994 de l’histoire de Caïn et Abel, un autoportrait du cinéaste en indisciplinée China girl.Le Silent, dans lequel Act Up voyait la mort, y est reconsidéré a l’aune de la morale wittgensteinienne. Cette année-là, Brynntrup est malade et la cause du mal n’est pas très explicite : s’agit-il d’un problème viral ou d’ordre chirurgical? Le commandement “tu ne dois pas tuer” y est une référence directe au premier meurtre biblique, Caïn assassinant Abel, mais c’est aussi, versus maladie, le meurtre par contamination de l’amant, du frère ou du jumeau : d’un alter ego. La superposition des voix, des textures, des registres visuels et lexicaux enferment le tabou dans une cacophonie inaudible – l’étouffe. Un tabou reste un tabou note Brynntrup, le journal est un miroir devant lequel tout ne se dit pas.

Et la mort dans tout ça? Elle est une muse et une compagne, elle habite ses images comme la lune habite le soleil : irrésistiblement attiré, il danse avec elle et le film est ici le moyen d’additionner, face contre face, le mouvement et l’obscurité, le fantomatique et la lumière, le temps qui conserve et l’éternité qui déploie.

(http://chinese-girl-film.blogspot.com - Bordeaux, September 2010 - Marie Canet)


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aus der Ausstellung | from the exhibition




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Adresse | address


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ChinaGirl est un espace dédié au cinéma, hébergé entre les murs de la galerie Cortex Athlético, une galerie d`art contemporain installée à Bordeaux. L'outil spécifique qu'elle a développé depuis 2003 lui permet aujourd'hui de pouvoir accompagner nombre de projets par un système de résidence, de production, de « project room », de cartes blanches faites à des commissaires, et tout format qui autorise la mise en vitesse d'une proposition artistique.
La structure galerie en tant qu'appareil au service d'une démarche et le lieu en tant que terrain d'expérience, permettent de développer des projets qui viendront apparaître ailleurs. Car toujours dans l'idée de ne pas être contraints par nos murs, notre localisation, notre calendrier, et afin de préserver une dynamique, nous déployons régulièrement des propositions dans des villes étrangères sous la forme d'expositions courtes en partenariat ou non avec d'autres structures.


Galerie Cortex Athletico
20 rue Ferrère
33000 Bordeaux
FRANCE

Ouverture: Du mercredi au samedi de 12h à 19h.

www.cortexathletico.com

www.chinese-girl-film.blogspot.com